Le supermarché, avant-hier, donc… L’envie d’en parler, puis, plus rien, rideau, débandade, désir en berne… Que dire d’autre ? Rien, surajouter à l’antienne, non, aller sur le site du Monde, c’est génial ce qu’ils font, de la salubrité publique…
Litanique song
Marre en fait de la succession litanique des infos, des gars masqués, des urgentistes alarmistes, des spécialistes qui n’en sont pas, du Raoult du matin, espoir, au Raoult du soir, désespoir, du débat sur la chloroquine, marre que Trump apprécie la chloroquine, c’est mauvais signe, même s’il me fait de plus en rire, le Trump, surtout dans ce contexte de gravité… Revoir toutes ses interventions, c’est chaplinesque, si quelqu’un peut nous faire une playlist, ce serait sympa… Je n’ai pas l’agilité numérique pour procéder à la chose…
Les os supérieurs du crâne
Marre d’écrire une attestation sur l’honneur pour aller chercher des clopes, des oiseaux du malheur, de cette fin du monde qu’on nous annonce, des fakes news, des Cassandres, de la fin du championnat de foot, des voisins du dessus et de leurs gamins qui piétinent le sol (heureusement, Quiès et Bose, deux bienfaiteurs de l’humanité, me protègent de la vulgarité sonore, je vénère les sourds, je trouve qu’il s’agit du handicap le plus sympa, c’est de l’humour, bien sûr, qu’est-ce qu’il y a de plus beau que le chant d’un oiseau quand les Suv se sont tues, d’autant plus que j’ai appris récemment et tragiquement que mêmes les sourds absolus entendaient, que les os supérieurs du crâne avaient pour fonction de proposer un ultime appontement aux bruits extérieurs, on n’est jamais tranquille, ma bonne dame…)…
Muppets show
Marre non pas d’attendre, j’adore le confinement, métaphysique absolu, mais marre de l’absurdité de la situation. C’est quand qu’on va où, chante le bon Renaud de l’époque, celui ne soutenait pas Fillon. Je plaisante, je t’aime Renaud, c’était une faiblesse, quoi que j’ai par habitude de soutenir les gens acculés dans l’hallali, je parle de Fillon, bien sûr, je trouve que tu vieillis sincèrement, que t’es devenu un peu réac comme nous tous mais que tu n’atteins pas le niveau Muppets Show de l’ami Finkielkraut que j’aime tout autant mais qui ne peut plus animer merveilleusement une émission sur France Culture sans faire allusion à ces petits jeunes de banlieue qui mériteraient une fessée.
Ma bourse flapie
Marre de voir mon étique assurance-vie s’effondrer. En plaisantant avec mon conseiller à la banque, chaque fois que je mets un peu de côté, je lui dis : « Attention, je fais un geste du genre spéculateur, la Bourse va s’effondrer ». Et ça ne loupe pas… Ah, je rassure Mélenchon, c’est pas grand-chose, juste de quoi préparer un bel apéro après mon enterrement, mais ça le fait quasi systématiquement, je pense que je devrais alerter les autorités financières chaque fois que j’approche de la sphère boursicoteuse.
Aristote ou François Damiens ?
Voilà, voilà… Ce n’est pas du niveau d’Éric Chevillard dans Le Monde mais c’est ma petite contribution à prétention littéraire ; il en faut pour tout le monde, comme je le disais un jour à Madame Michu, ce n’est pas parce que je ne sais pas jouer au foot comme Messi que je n’ai pas le droit d’y jouer… Pareil pour la prétention diariste : l’absence de talent ne justifie pas qu’on ne prenne du plaisir à l’exercice… Se débiner, est-ce ouvrir les écluses à l’ichor de l’autocentration ? Ah, fichtre, je deviens plus alerte en fin de chronique… Je retourne lire un peu Aristote et vais tenter le pari ce jour de ne pas parcourir les fils d’actu jusqu’à 18h, à la recherche, langue pendante, tel un chien ayant perdu son maître, d’une info optimiste… Aristote… Je baille déjà… Un scrabble en ligne ? Oui, mais je suis mauvais perdant. Un verre de vin ? Pas bon pour la santé. Des caméras cachées de François Damiens…
Alors ?