J’ai eu l’immense plaisir d’animer hier, le 9 mai à l’université de Nice, le séminaire des cadres de l’université, à la demande de son DRH, Jérôme Pech. Une table ronde où sont intervenus l’essayiste Nicolas Bouzou, la consultante RH, Béatrice Bretenier et le directrice du Centre de gestion de la Fonction Publique des Bouches-du-Rhône, Sakina Larbi. Thème du débat : « Déclinaisons sur le bonheur au travail ». Vaste sujet que j’ai « lancé » comme suit :
« Le travail est-il compatible avec le bonheur ? Doit-on accorder au travail, dont la racine latine remonte à l’antiquité romaine et dont l’origine étymologique éveille le douloureux souvenir du tripalium, un instrument de torture utilisé à l’époque où il n’y avait pas de gaz lacrymogène pour mettre à la raison les esclaves rebelles, doit-on donc lui accordait ce privilège un brin totalisant de nous rendre heureux intérieurement tout en remplissant magiquement notre frigo ? C’est là le paradoxe éclatant des musiques que nous allons entendre autour de la qualité de vie au travail tout au long de cette table ronde. Comment est-on passé de la lecture marxiste d’un travail aliénant à une lecture plus enchanteresse ? Certes, oui, trois fois oui, nous passons plus de temps avec un patron psychorigide qu’avec des gens qu’on aime et il est sans doute plus intelligent de se frayer un chemin vers un épanouissement professionnel a minima plutôt que de passer son temps à rêver d’une autre vie en laissant les ulcères trouer notre estomac… Mais peut-on placer le bonheur d’un journaliste qui a accompli son rêve de suivre les aventures de l’équipe de France de football au même plan que l’employée de service qui nettoiera cette salle après notre départ ? Bref, la qualité de vie au travail dépend-elle du travail exercé ou des conditions dans lesquelles ce travail est exercé ? ».
Prochains débats : Une journée Europe le 13 mai à la Fédération des EPL et, le lendemain, une journée CNFPT-AFA consacrée à la prévention de la corruption dans le service public local.