A un mois des élections municipales, et alors que la sécurité est au cœur, avec le réchauffement climatique, des préoccupations des électeurs, le gouvernement a lancé plusieurs initiatives destinées à faire évoluer son approche et sa doctrine de la sécurité. Va-t-il réellement dans le bon sens ? Est-ce que sur le terrain, cette volonté politique repose sur des éléments tangibles. A Gerzat, dans la banlieue de Clermont-Ferrand, l’Association nationale des cadres territoriaux de la sécurité a invité ses membres à plancher sur le sujet.
J’ai eu le plaisir d’animer deux tables rondes, une consacrée aux projets gouvernements sur la sécurité, l’autre sur la sécurité civile. Cédric Renaud, président de l’Ancts, a notamment regretté les atermoiements de l’Etat concernant le statut des policiers municipaux.
Un statut et des questions
« Depuis des années, nous n’avançons pas. Il y a maintenant 11 ans que le préfet Ambrogiani a remis son rapport sur l’évolution des polices municipales. Et les mêmes questions qui se posaient à l’époque n’ont pas été réglées, notamment celle du statut des policiers municipaux, etc. Ce qui est très handicapant pour nous. Nous n’arrivons pas à recruter alors que des postes sont disponibles dans les trois catégories. Les communes se livrent à une rude concurrence, en jouant sur les primes pour attirer les candidats. Or, il est nécessaire de rendre la carrière du policier plus cohérente, notamment en rendant la catégorie A plus attractive afin qu’elle donne de la perspective aux catégories B et C ».